– Libre traduction –

 

Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur m’adresser à vous à l’occasion de cette réunion ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix. Je tiens à remercier le gouvernement de la Corée du Sud pour avoir accueilli cet événement virtuel. Même si j’aurais préféré vous rencontrer en personne à Séoul, je suis heureuse que nous puissions échanger dans ce format sur un sujet aussi important que le maintien de la paix.

Je souhaite commencer par rendre hommage à toutes les femmes et à tous les hommes qui ont fait le sacrifice ultime en protégeant la vie d’autrui. Cela nous rappelle que notre engagement pour la paix et la sécurité doit être défendu chaque jour et partout.

Les défis auxquels les forces de maintien de la paix sont confrontées aujourd’hui sont complexes. Elles sont souvent déployées dans des endroits où il y a très peu de paix à maintenir. Elles sont parfois cible de violences. Les mandats de leurs missions sont multidimensionnels, allant du soutien au processus politique à la réforme du secteur de sécurité.

Je réitère donc le plein soutien de la Belgique à l’initiative Action pour le maintien de la paix du Secrétaire général Guterres, qui vise à relever ces défis actuels.

À cet égard, permettez-moi de souligner trois éléments clés :

Premièrement, la protection des civils doit continuer à être au centre de la majorité des opérations de maintien de la paix.

Parmi les civils, les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée pendant les conflits armés. Elles doivent être protégées.  Leurs voix doivent également être entendues à chaque étape de la résolution des conflits et de la consolidation de la paix.

Je suis heureuse de voir à quel point l’agenda « Femmes, Paix et Sécurité » occupe une place centrale durant cette réunion ministérielle. La Belgique travaille sur son quatrième plan d’action national « Femmes, paix et sécurité », en se concentrant sur le Sahel et la RDC. Nous soutenons également cet agenda à travers nos très récentes contributions au Fonds d’affectation spécial de la MINUSMA et au Fonds pour la consolidation de la paix.

La question des enfants dans les conflits armés est tout aussi importante pour la Belgique. C’était l’une de nos priorités durant notre mandat au Conseil de sécurité. Nous avons contribué à renforcer leur protection dans le cadre des mandats des opérations  de maintien de la paix.

Deuxièmement, la Belgique plaide pour une coordination renforcée entre les acteurs de l’humanitaire, du développement et de la paix et de la sécurité. Une telle approche globale est cruciale si l’on veut parvenir à une paix durable. L’analyse conjointe des risques et du contexte ainsi que le partage d’informations sur les interventions et les stratégies respectives sont à promouvoir. Dans la région du Sahel, la Belgique met en œuvre cette approche. Nous contribuons avec des troupes et des contributions volontaires à la MINUSMA. Cela va également de pair avec un soutien au développement, une aide humanitaire ainsi qu’un soutien policier et judiciaire afin de renforcer l’État de droit.

Enfin, les opérations de maintien de la paix doivent être efficaces et flexibles. Pour atteindre cet objectif, les missions doivent disposer de ressources humaines et financières suffisantes et flexibles. La Belgique est le 22ème plus grand contributeur au budget du maintien de la paix. En tant que candidate à la présidence de la 5ème Commission (en charge de la gestion administrative et budgétaire), la Belgique s’engage à continuer à contribuer à une meilleure prévisibilité du financement des opérations de maintien de la paix.

Je vous remercie.