Ce jeudi 26 janvier, la Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a reçu le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, M. Abdoulaye Diop, à sa demande, à l’occasion de sa venue à Bruxelles où il rencontrera également aujourd’hui le Haut-représentant Borrell.

La Vice-Première ministre Wilmès a profité de cette rencontre pour évoquer la situation politique au Mali et souligner les grandes inquiétudes de la Belgique quant au report des élections et, dès lors, l’extension de la période de transition. Ces préoccupations sont partagées par l’Union européenne et l’Union africaine. Par la voie de sa Vice-Première ministre, la Belgique a indiqué qu’elle attendait d’urgence des propositions concrètes et crédibles sur la durée de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel, estimant que celles-ci sont déterminantes au regard d’une prochaine décision européenne sur d’éventuelles sanctions et, au niveau belge, d’un réexamen des différentes dimensions de notre engagement au Mali.

Les deux ministres ont également évoqué la situation sécuritaire. La Belgique a réitéré son souhait de continuer à coopérer, notamment, dans la lutte contre le terrorisme qu’elle estime fondamentale. Pour cela, des conditions doivent être respectées. La présence d’une milice privée reconnue pour ses abus et son non-respect des droits humains pose sérieusement la question du maintien du partenariat actuel.

Tant sur la transition démocratique que sur la sécurité au Mali, les discours des autorités doivent s’accompagner très rapidement d’actions réelles et concrètes qui lèvent tout doute sur la volonté de bonne collaboration entre, d’une part, le Mali et, d’autre part, la Belgique et ses partenaires européens.