Ce mardi 25 janvier, la Vice-Première ministre et ministre des Affaires européennes, Sophie Wilmès, et ses homologues se sont réunis à Bruxelles pour un Conseil Affaires générales (CAG).

Covid-19

Le nombre de contaminations dans l’UE augmentant rapidement sous l’influence du variant Omicron, les ministres des Affaires européennes ont abordé la situation épidémiologique, les avancées en termes de vaccination et la politique concernant les voyages au sein de l’Union. Sur ce dernier point, l’ensemble des États-membres se sont accordés sur une approche liée « à l’individu », c’est-à-dire une approche qui se concentre sur l’état de santé et le statut vaccinal d’une personne plutôt que sur la région dont il vient. Dès lors, la carte aux codes couleur devient indicative.

Sophie Wilmès : « la Belgique est satisfaite de cette nouvelle approche, qui est la bonne. Il est maintenant primordial que chaque État-membre applique cette décision pleinement afin de garantir autant que possible la liberté de circulation de nos concitoyens en Europe. Cette liberté a déjà été durement malmenée par le COVID-19. »

La Belgique souhaite également parvenir rapidement à un accord sur la recommandation européenne relative aux voyages en provenance des pays-tiers.

En ce qui concerne les dons de vaccins, la Vice-Première ministre a souligné que, grâce au système Covax, plus d’un milliard de doses de vaccins avaient déjà été livrées dans le monde entier. « La Belgique a déjà fourni 8,5 millions de vaccins par le biais de COVAX. L’UE est le principal donateur avec plus de 265 millions de doses. C’est un effort dont nous pouvons être collectivement fiers. Il est essentiel de continuer dans cette voie, et aussi de communiquer à ce sujet. Nous faisons le travail et les gens doivent le savoir. »

Relations entre l’UE et le Royaume-Uni

Le Commissaire Šefčovič a eu l’opportunité de faire le point sur les discussions difficiles qui se poursuivent avec le Royaume-Uni. S’en est suivi un échange de vue entre les membres du conseil. L’une des pierres d’achoppement reste l’application du protocole nord-irlandais. La Belgique a exprimé son soutien aux efforts ainsi qu’à l’approche du Commissaire Šefčovič en vue de s’assurer que les Britanniques mettent en œuvre concrètement et complètement le protocole. Sophie Wilmès : « il ne nous semble pas encore opportun de s’arrêter sur des contre-mesures. Mais nous devons rester vigilants et être prêts à réagir avec force si le gouvernement britannique fait le choix unilatéral de ne plus respecter le protocole. »

Conférence sur l’avenir de l’Europe

Les ministres ont également fait le point sur les travaux de la Conférence sur l’avenir de l’Europe qui est entrée dans sa dernière phase. La présidence française a l’intention de présenter ses conclusions et recommandations le 9 mai prochain, lors de la Journée de l’Europe. Sophie Wilmès : « la Belgique est l’un des rares pays à avoir envoyé une citoyenne à Strasbourg le week-end dernier pour présenter les recommandations de nos panels citoyens, organisés par les Affaires étrangères ; panels qui ont été perçus très positivement. Les recommandations issues de ces travaux montrent clairement que l’Union européenne ne communique pas assez et n’est pas assez accessible aux citoyens. Nous avons donc une tâche à accomplir, à savoir faire en sorte que ce que les actions de l’Europe soient vues et comprises de ses citoyens. En outre, les discussions et orientations politiques doivent être rendues plus concrètes, afin que les gens puissent y percevoir leurs préoccupations du quotidien. »

Paquet législatif intitulé Renforcement de la démocratie et intégrité des élections

Toujours en présence du Commissaire Šefčovič, les ministres ont examiné le paquet législatif « Renforcement de la démocratie et intégrité des élections », dans le cadre du plan d’action pour la démocratie européenne (PADE) de la Commission européenne. Ce plan vise à renforcer le pouvoir des citoyens et à rendre les démocraties européennes plus résilientes. Le paquet comprend plusieurs propositions législatives, dont un règlement sur la publicité politique et un règlement sur le financement des partis et fondations politiques en Europe. Ce dernier prévoit la possibilité pour les partis de recevoir des dons de partis situés en dehors de l’UE de façon très encadrée, sous certaines conditions et uniquement de pays présents au sein du Conseil de l’Europe.

Sophie Wilmès : « la transparence en termes de ressources et de dons en ce qui concerne les partis et les fondations politiques est essentielle pour garantir l’intégrité des élections. La Belgique n’est pas favorable à autoriser les dons en provenance de pays en dehors de l’Union européenne. Même s’ils sont membres du Conseil de l’Europe, il est toujours plus difficile de contrôler le respect des valeurs fondamentales de l’UE pour ces pays qui n’en font pas partie. »

Il est également stipulé que les partis doivent inclure des règles internes sur l’équilibre entre les genres dans leurs statuts afin d’être éligibles aux fonds européens, ce dont notre pays se réjouit.

Priorités de la présidence française

Enfin, la Belgique, au nom du Benelux, a salué les priorités présentées par le Secrétaire d’État, Clément Beaune, à l’occasion de la présidence française du Conseil de l’UE. Au cours de ces six premiers mois de l’année, les Français se concentrent sur la lutte contre le Covid-19 ; la consolidation de la démocratie européenne ; le renforcement de l’État de droit et de la protection des droits fondamentaux ; les relations entre l’UE et le Royaume-Uni ; le réexamen du processus d’élargissement, de stabilisation et d’association ; et le renforcement de la réponse aux crises et de la résilience de l’Union.