Le prononcé fait foi.

 

Le 27 septembre 2020, c’est vrai que de nombreux nouveaux combats intensifs ont éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan le long de la ligne de contact du Haut-Karabagh.

A l’heure actuelle, les combats violents à l’arme lourde continuent de faire rage. Et c’est vrai que nous sommes très inquiets et nous ne sommes pas les seuls.

Malheureusement, il est très difficile de connaître à ce stade le nombre de victimes, mais on parle d’ores et déjà de dizaines de milliers de réfugiés. Il semblerait aussi que des armes interdites soient utilisées. Alors, j’entendais la question ‘trouvez-vous normal de ceci, trouvez-vous normal de cela ?’. Bien non. Evidemment, que non. Tout ça n’est pas normal. Il est donc impératif que la diplomatie prenne à nouveau le dessus.

Depuis l’instauration d’un cessez-le-feu en 1994, vous le savez, le groupe de Minsk de l’OSCE, co-présidé par la France, les Etats-Unis et la Russie, œuvre à une résolution pacifique et durable du conflit.

Le Groupe de Minsk, dont je viens de parler, le Haut-Représentant Josep Borrell, l’OTAN, et bien sûr la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, vous en avez parlé également, ainsi que des états membres de l’Union européenne ont d’emblée appelé à la désescalade, au cessez-le-feu immédiat et bien sûr au retour de chacun à la table de négociation.

Depuis hier soir l’espoir d’un retour à la diplomatie existe. Cet après-midi aura lieu à Genève une réunion du Groupe de Minsk avec mon collègue Azéri. Cette réunion sera suivie d’une deuxième réunion à Moscou  lundi prochain, réunissant les membres du Groupe de Minsk et mon collègue arménien. J’encourage vivement la reprise du processus de Minsk, seule enceinte internationale reconnue et habilitée pour contribuer à une solution pacifique de la situation.

La Belgique entend être active dans ce dossier.

En tant que membre non-permanent du Conseil de Sécurité, nous avons au nom de l’Union européenne, porté ce point à l’agenda du Conseil de Sécurité du 29 septembre dernier.

Et ce point sera également à l’agenda du Conseil Affaires étrangères du 12 octobre. J’interviendrai évidemment au nom de la Belgique pour rappeler notre soutien total au mandat donné par le Conseil européen au Haut-Représentant Josep Borrell de s’investir par des contacts diplomatiques en soutien au groupe de Minsk.

Et vous l’aurez compris, c’est bien ce format le groupe de Minsk qui est privilégié pour essayer, tenter de régler ce conflit par la voie diplomatique. Puisque nous savons que c’est ce processus diplomatique qui doit être privilégié.

La communauté internationale est appelée dans son ensemble et sans exception, puisque on a parlé de beaucoup pays à calmer le jeu.