La Vice-Première ministre et Ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, s’est rendue à Riga (Lettonie) à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Cette ministérielle aura duré deux jours (cf. communiqué de presse Ministérielle de l’OTAN à Riga : conclusions (jour 1)). Ce mercredi, la Vice-Première ministre a participé, en ouverture, à une première réunion en présence des Ministres ukrainien et géorgien afin de faire plus précisément le point sur la situation dans la région ; en continuité avec les discussions d’hier. Les Alliés ont réexprimé leur soutien vis-à-vis de ces partenaires proches et appréciés. S’en est suivie une session consacrée à l’évaluation de l’engagement des Alliés en Afghanistan et des leçons qui doivent être tirées de cet épisode. La dernière session s’est penchée sur les Balkans occidentaux. En marge des réunions de travail de cette ministérielle, les ministres se sont réunis – à l’initiative de la France et en format réduit – sur la situation dans le Sahel.
Session de travail autour de l’Afghanistan
Pour servir de base aux discussions, l’OTAN a rédigé un rapport sur les leçons à tirer des vingt années de sa présence en Afghanistan. Cette analyse permet de dégager une série d’enseignements majeurs, tant positifs que négatifs. La Vice-Première ministre Wilmès se félicite de la tenue de cet exercice et estime que le rapport final rencontre les attentes. « Notre présence en Afghanistan, décidée il y a vingt ans, était une nécessité pour lutter et se protéger de la menace terroriste. Pendant cette période, l’OTAN a fait preuve de cohésion et a démontré sa capacité politique et militaire à assumer une mission de gestion de crise de cette ampleur. Je n’oublie pas, non plus, que la présence des Alliés a permis d’améliorer les conditions de vie de la population afghane, même s’il faut malheureusement constater la fragilité de ces acquis. Nous ne pouvons pas abandonner la population afghane et en particulier les femmes et les filles. » explique la Vice-Première ministre Wilmès.
« Nous ne pouvons pas non plus fermer les yeux sur les difficultés que nous avons rencontrées, en particulier à la fin de notre mission. La décision de retrait, tout d’abord, a illustré l’impérieuse nécessité de renforcer les consultations politiques entre Alliés. Il faut admettre qu’il y a eu également des failles dans le rapportage sur la situation sur le terrain, pourtant vital pour avoir une analyse correcte de la situation. Les résultats mitigés dans le ‘capacity building’ des forces de sécurité afghanes, plaident pour une meilleure prise en compte du contexte sociétal et culturel des pays dans lesquels nous opérons ainsi que des capacités d’absorption de nos partenaires. La Belgique souhaite que toutes les réflexions émises sur l’Afghanistan nourrissent la révision du ‘Concept stratégique’ et contribuent à améliorer la planification et la conduites des opérations actuelles et futures. » 
Balkans occidentaux
Les ministres ont également échangé sur les Balkans occidentaux compte tenu de la détérioration de la situation dans la région, en présence de la Finlande, de la Suède et du Haut Représentant de l’UE. Les Balkans revêtent une importance stratégique : la stabilité de la région est cruciale pour la sécurité euro-atlantique. Une coopération étroite entre l’OTAN et l’UE est essentielle et les efforts des deux institutions dans la région sont particulièrement complémentaires. La Belgique soutient les missions présentes de l’OTAN et l’UE dans la région contribuant ainsi à la stabilité et la sécurité des Balkans.
Sahel
En marge de la Ministérielle OTAN et à l’initiative de la France, une réunion s’est tenue entre les pays partenaires engagés au Sahel (missions Barkhane, Takuba, EUTM notamment) afin de faire un point sur la situation politique de la région. Le report des élections au Mali et la présence éventuelle du groupe Wagner sont deux sources d’inquiétudes majeures pour la Belgique. Ceci va à l’encontre des engagements pris par les autorités de la transition envers ses citoyens et la Communauté internationale. Au-delà de la lutte contre l’insécurité, notre pays y a toujours encouragé un sursaut civil et politique ainsi que des réformes structurelles. Ce sont des éléments indispensables au nécessaire renforcement de la légitimité de l’État et à l’approfondissement de la démocratie.