Question orale sur les tensions entre la Russie et l’OTAN

Seul le prononcé fait foi

Le renforcement militaire de la Russie et sa rhétorique agressive envers l’Ukraine sont inacceptables. La Belgique réaffirme son soutien sans réserve à la souveraineté et l’intégrité du territoire ukrainien.

Vis-à-vis de la Russie, on appelle effectivement au dialogue, à la transparence et à la désescalade.

En ce qui concerne son ambition de rejoindre l’OTAN, l’Ukraine effectivement ne cache pas cette ambition de rejoindre à la fois l’OTAN, à la fois l’UE. Il est clair que pour le président Poutine, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est une forte ligne rouge.

l’OTAN, il faut le savoir, applique une politique de porte ouverte en matière d’adhésion et les Alliés respectent les décisions prises au Sommet de Bucarest en 2008, qui reconnait le souhait de l’Ukraine à adhérer à l’OTAN tout en soulignant les réformes encore nécessaires avant que ça puisse être le cas.

La décision d’inviter un pays à rejoindre l’Alliance est une décision – je rappelle – politique, prise par le Conseil de l’Atlantique Nord sur la base d’un consensus entre tous les Alliés et personne d’autre.

Cela dit. L’OTAN, je rappelle, est une alliance défensive qui ne constitue aucune menace pour la Russie si cette dernière ne commet aucune agression. L’OTAN reste ouverte au dialogue avec la Russie, comme cela a été réaffirmé publiquement dans une déclaration de l’Alliance le 16 décembre.

D’autre part, les pays occidentaux, si nous appelons à la désescalade, à la transparence et au dialogue, nous devons aussi annoncer sans ambiguïté le prix que Moscou paierait en cas d’attaque et se préparer à tous les scenarii. C’est dans ce sens que l’UE a décidé lors du Conseil européen les 16-17 décembre de préparer un paquet dissuasif de sanctions.

Dialogue, ai-je dit. Nous espérons que le NATO-Russia Council pourra se réunir dans les plus brefs délais début janvier. Tout comme les Etats-Unis et la Russie qui doivent se rencontrer en bilatéral début 2022.

Comme je l’ai dit, permettre une désescalade et je continuerai, tout comme l’OTAN et l’Union Européenne, à rester évidemment très vigilant à l’évolution de la situation dans les jours qui viennent.