Bonjour à toutes et à tous,

Je suis heureuse de vous retrouver en ce samedi matin et d’ouvrir, avec vous, le Congrès du 1er mai du Mouvement Réformateur.

Cette année encore, nous avons dû faire preuve de créativité pour maintenir ce rendez-vous.

Car on y tient, à notre 1er mai libéral.

Mais la lutte contre le covid-19 n’est pas encore terminée et nous devons continuer à être prudents.

En tout cas, il me tarde de vous revoir toutes et tous – militants, sympathisants, élus libéraux – et de revivre à nouveau le plaisir d’être ensemble.

Vous nous manquez. Vous me manquez.

Mais je suis certaine que nous nous retrouverons très bientôt.

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Vous ne le saviez peut-être pas mais ça fait plus de 30 ans que nous célébrons la « Fête du Travail ».

C’est notre façon de rappeler que le MR sera toujours du côté de :

  • Celles et ceux qui travaillent ou qui veulent travailler ;
  • De celles et ceux qui ont travaillé et qui profitent aujourd’hui d’un repos bien mérité.
  • Mais aussi, de celles et ceux qui vont travailler – nos étudiantes et nos étudiants ;

Les libéraux sont profondément attachés au « Travail » car nous savons qu’il est vecteur d’émancipation sociale et économique ; et, par conséquent, vecteur de liberté.

Bien loin de la vision étriquée de certains, nous savons qu’il peut être aussi source d’épanouissement personnel.

Nous connaissons toutes et tous des indépendants – des commerçants – des employés – des fonctionnaires – des entrepreneurs qui nous parlent avec enthousiasme de leur « métier » ; et même avec « passion ».

Ils ont trouvé, dans leur travail, un moteur quotidien – une source de motivation, de bonheur – et un moyen de contribuer à la vie de la société, tout en subvenant à leurs propres besoins.

C’est aussi cela que l’on célèbre chaque 1er mai.

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Chacun d’entre vous et chacun d’entre nous est à un moment différent de son parcours professionnel.

Et pourtant, nous avons, toutes et tous, été touchés, d’une manière ou d’une autre, par la crise sanitaire.

Je pense d’abord à celles et ceux qui ont eu perdu leur emploi.

Je pense, aussi, à celles et ceux qui ont dû arrêter leur travail alors que nous avons essentiellement besoin d’eux de leur secteur dans notre quotidien.

Avec le virus se propage également la détresse socio-économique et c’est pourquoi nous avons – très vite et dès le début de la pandémie – activé des aides et des mesures de soutien.

En tout : 25 milliards ont été mobilisés par l’État fédéral tout au long de la crise pour en amortir les effets.

Cette aide ne peut pas s’arrêter demain car nous devons également soutenir les secteurs qui reprennent, afin d’éviter le contre-coup de la crise.

C’est d’ailleurs tout le sens du dernier « paquet » de mesures fédérales que nous venons d’adopter en perspective de la réouverture tant attendue des terrasses et qui comprend, entre autres, la TVA à 6% dans l’HoReCa et le maintien du double-droit passerelle.

Les libéraux ont porté ces deux propositions avec force ; et en particulier – je tiens à le souligner – notre Ministre des Indépendants et Classes moyennes, David Clarinval.

Ainsi, nous maintiendrons le filet de sécurité tissé avec les entités fédérées – sous les leaderships de nos amis Willy Borsus et Pierre-Yves Jeholet ; accompagnés des autres ministres libéraux – ; mais aussi et surtout avec les pouvoirs locaux.

Chacun – à son niveau – a travaillé à dégager des solutions pour répondre à la crise.

J’en garde l’image d’un pays tout entier qui s’est fortement mobilisé, qui a collaboré, qui s’est montré solidaire.

Et pour être honnête avec vous – j’aurais souhaité que cette volonté de travailler ensemble ait aussi animé tous les interlocuteurs sociaux lors des négociations autour de l’Accord interprofessionnel.

De même, je dénonce l’irresponsabilité de ceux qui – au lieu de soutenir le dialogue et la recherche de solution – préfèrent jouer la carte des va-t-en-guerre, quitte à mettre fin à la paix sociale. Or, notre pays / les Belges ont plus que jamais besoin de rester unis.

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Certains d’entre nous n’ont pas arrêté le travail. Mais ils sont obligés de le faire à distance.

Le télétravail – jusqu’ici volontaire et ponctuel – est maintenant contraint et permanent.

Cela représente, au final, un fardeau psychologique et social pour beaucoup.

Il y a aussi des travailleurs qui continuent de se rendre sur leur lieu de travail parce que leur fonction l’exige.

Si certains le vivent comme une chance, d’autres ont dû faire face à une charge de travail plus importante, alourdie parfois aussi par la peur d’être contaminé.

En fait, ces différentes situations ont un point commun : elles démontrent que le bien-être au travail est un enjeu prioritaire pour ces prochaines années ; au côté de la création et du maintien de l’emploi.

Nous serons toujours plus nombreux à vouloir retrouver le juste équilibre entre nos différentes sphères de vie ; entre notre vie professionnelle et notre vie privée.

C’est plutôt une bonne chose !

Nous devons donc envisager un rapport au travail plus souple, plus moderne  – une manière d’envisager le travail qui est plus en phase avec nos aspirations profondes et un mode de fonctionnement qui nous laisse aussi le temps de nous former.

J’ajouterai, par ailleurs, que ces changements doivent également porter les améliorations légitimes et tant attendues en matière d’égalité hommes-femmes dans le milieu du travail.

Nous voulons avancer de manière significative sur des sujets tels que l’écart salarial, l’accès au marché du travail, l’accès à un temps plein ou encore le plafond de verre.

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Chères amies, Chers amis,

Cela fait un an que nous luttons avec force contre l’épidémie. Notre courage peut s’épuiser, tout comme notre résistance.

La santé mentale des Belges en souffre et c’est une vraie préoccupation.

Il est maintenant indispensable que nous puissions progressivement reprendre le cours de nos vies, « malgré le virus ».

Avec la plus grand prudence, bien sûr. Mais certainement avec détermination.

Reprendre le chemin des libertés, c’est aussi une manière de retrouver l’espoir pour les uns ; de retrouver l’envie de se battre pour les autres.

Le MR l’a compris et c’est pourquoi nous avons tant insisté pour que soit opéré un changement d’approche dans la gestion de la crise.

C’est un changement d’approche qui prend mieux en compte l’aspiration de la population, sa santé psychique – et qui implique davantage le Parlement dans la prise de décision.

C’est un changement qui cherche à calibrer les mesures pour ne plus opposer des pans entiers de notre société à d’autres.

Et dans ce domaine, les événements-test que nous avons réclamés sont également une partie de la solution.

Non seulement, ils prépareront la reprise mais surtout – j’insiste : surtout – ils doivent nous permettre d’affiner nos connaissances et nos protocoles pour qu’une fermeture radicale d’un secteur tout entier ne soit plus nécessaire ; même si l’épidémie devait reprendre.

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Il y a un autre point dont je voudrais brièvement vous parler aujourd’hui : il s’agit des malades du « covid long ».

Le phénomène est encore peu connu, sauf pour celles et ceux qui le vive au quotidien ; comme un rappel douloureux de l’épreuve qu’ils ont traversé.

Je m’inscris totalement dans la résolution qui a été adoptée en Commission Santé, au Parlement, avec la contribution du MR.

Nous devons nous saisir de cette question pour concrétiser cet accompagnement car ce sont des femmes et des hommes qui souffrent au quotidien ; et qui, pour certains, ne peuvent même pas retourner au travail.

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Enfin, un dernier mot à l’intention de nos travailleurs de demain – nos jeunes dont l’année se terminera bientôt.

Je sais que beaucoup d’entre vous nous regardent.

Vous allez clôturer votre deuxième année académique en période de crise. Vous aussi, avez connu des conditions difficiles; et ce malgré les efforts de vos professeurs.

Ce n’est certainement pas facile de trouver encore de la motivation dans ces circonstances.

N’oubliez pas que vous pouvez être fiers de vous. Fiers de ce que vous avez accompli depuis plus d’un an.

Puisez dans ces ressources – et dans la promesse d’un été plus libre – pour entamer positivement cette dernière ligne droite pour laquelle je vous souhaite de tout cœur le meilleur.

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Chères amies, chers amis ;

C’est un programme très complet et intéressant que vous a concocté l’équipe du MR aujourd’hui. J’espère que vous passerez un bon moment.

Je vous souhaite une très bonne fête du 1er mai.

Continuez de prendre soin de vous ; de prendre soin des autres.

De loin, je vous embrasse.