Mr President,

Dear colleagues,

Excellencies,

At the outset, let me congratulate you, Mr President, on assuming the Presidence of the Security Council for this month, which is for both South Africa and Belgium our last month around this (virtual) table.

Je tiens à remercier l’Afrique du Sud pour ce débat sur la coopération entre l’Union africaine et les Nations unies.

J’aimerais organiser mon intervention aujourd’hui autour de quatre points : premièrement, le partenariat de longue date entre l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies ; deuxièmement, l’action de l’Union africaine dans la région des Grands Lacs ; troisièmement, l’importance de solutions respectueuses des spécificités locales, et enfin, la question sensible des sanctions.


  1. Tout d’abord, nous nous félicitons du fructueux partenariat de longue date entre l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies. Depuis sa création en 2008, son ossature institutionnelle a été renforcée, ce qui a permis des échanges fréquents débouchant sur des activités conjointes visant à relever des défis communs.Néanmoins, nous pouvons et devons faire mieux. Il faut trouver une solution au financement adéquat et durable des opérations de paix de l’Union africaine. Nous souhaitons réitérer notre soutien à un financement onusien.Nous voulons rappeler la volonté de la Belgique de renforcer encore les liens institutionnels entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine. Au-delà de l’indispensable collaboration institutionnelle entre le Conseil de sécurité et Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, il existe une série de domaines où les agendas pourraient être davantage en symbiose : l’agenda Femmes, Paix & Sécurité par exemple. En outre, les activités et les réflexions de l’Union africaine en matière de justice transitionnelle sont extrêmement pertinentes pour l’action de l’ONU.

  2. Deuxièmement, nous voulons saisir cette occasion pour saluer tout particulièrement l’engagement de l’Union africaine en ce qui concerne la région des Grands Lacs.A la veille de la prochaine présidence de l’Union africaine par la République Démocratique du Congo, nous nous réjouissons du rôle accru de l’Union africaine dans la promotion d’une dynamique régionale positive, ainsi que dans le soutien aux efforts des Nations Unies à cet égard. Nous espérons à ce titre que l’Union africaine sera également étroitement associée à la poursuite de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie des Nations unies pour la région des Grands Lacs.De même, nous attendons avec intérêt que l’Union africaine joue un rôle de premier plan en ce qui concerne le Burundi. Ici, bien que certains défis demeurent, nous avons tourné une page. En tant que partenaire stratégique, et avec nos amis européens, nous souhaitons désormais commencer à écrire un nouveau chapitre dans nos relations bilatérales.

  3. Troisièmement, nous continuons à soutenir des solutions africaines aux problèmes africains.L’initiative africaine « Faire taire les armes »  en est un bon exemple. Elle a correctement mis le doigt sur plusieurs problèmes et défis, dont le terrorisme et le changement climatique. L’initiative a également fait référence à diverses causes de conflit plus anciennes, comme l’exploitation illégale des ressources naturelles, qui n’ont pas encore été traitées de manière suffisamment globale.Les nouveaux conflits sur le continent africain continuent de mériter une première réponse de la part de l’Union africaine ou de ses organisations sous-régionales. Nous soutenons l’Union africaine dans cette entreprise commune.Le principe de subsidiarité ne doit toutefois jamais impliquer l’inaction. Une plus grande complémentarité entre l’Union africaine et les organisations sous-régionales, ainsi qu’une complémentarité optimale entre l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies sont essentielles pour accélérer les progrès vers des objectifs communs. C’est dans cet esprit que la Belgique exprime son soutien à l’initiative récente de l’Union africaine en faveur d’un dialogue en Ethiopie.

  4. Enfin, permettez-moi de dire quelques mots sur les politiques de sanctions. Enracinées dans les valeurs que nous partageons au sein des Nations Unies, les politiques de sanctions sont un outil permettant de promouvoir la paix et la sécurité internationales, de prévenir les conflits et de défendre le respect du droit international, du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire.La Belgique soutient fermement les mesures restrictives de l’Union européenne là où elles s’avèrent nécessaires. Elles ciblent les personnes responsables d’actions négatives. Elles sont conçues de manière à ne pas affecter la population civile. Nous restons en particulier engagés à faire de sorte qu’en toutes circonstances, l’espace humanitaire soit sauvegardé.

Je vous remercie de votre attention.