Ce mardi 23 février 2021, la Vice-Première ministre et ministre des Affaires européennes, Sophie Wilmès, a participé avec ses homologues au Conseil des affaires générales (CAG) qui s’est tenu en virtuel.

 

COVID-19

Les Ministres des Affaires européennes ont abordé, en premier lieu, la question de la coordination par rapport à la gestion de la pandémie actuelle en vue de préparer le Conseil européen virtuel de cette fin de semaine. Considérant l’émergence de nouveaux variants, alors que l’approvisionnement en vaccins reste encore insuffisant, la Belgique a souligné, par la voix de sa Vice-Première ministre, qu’il n’y avait plus de temps à perdre pour agir: « la première priorité doit être de continuer à augmenter notre capacité de production. C’est pourquoi nous devons mieux collaborer avec le secteur pour que nos campagnes de vaccination puissent accélérer. L’approbation officielle des vaccins doit être également plus rapide. Enfin, il y a des progrès urgents à faire dans la détection et l’analyse des nouveaux variants ; c’est d’ailleurs l’objectif de l’incubateur Hera proposé par la Commission européenne la semaine dernière. La Belgique souhaiterait que des discussions à son propos aient lieu au plus haut niveau politique et de la manière la plus régulière possible pour assurer le suivi du projet. »

La Vice-Première ministre a exprimé, auprès de ses collègues européens, la satisfaction de la Belgique au regard des progrès réalisés dans les discussions techniques à propos de l’élaboration d’un futur certificat de vaccination ; rappelant au passage que, pour notre pays, ce document ne doit pas porter atteinte aux libertés individuelles et en aucun cas conduire à une discrimination entre les citoyens européens.

À plus long terme, la Vice-Première ministre se félicite de l’intention de la Commission européenne de travailler à une Europe de la Santé capable, à l’avenir, de mieux armer les États membres contre les menaces sanitaires extérieures. Sophie Wilmès : « dans le futur, plus de coordination au niveau européen sera un impératif si nous ne voulons pas revivre la crise que nous connaissons depuis plusieurs mois. Il est donc urgent de tirer les premières leçons de cette pandémie afin de lancer rapidement une réflexion autour des prochaines étapes à franchir pour l’instauration de cette Europe de la Santé. Nous demandons donc à la Commission européenne de venir avec un rapport à ce sujet d’ici fin juin. »

 

Plan d’action pour la démocratie européenne

Les Ministres des Affaires européennes ont également reçu un état des lieux du Plan d’action pour la démocratie européenne, proposée en fin d’année et qui vise à renforcer la résilience de nos systèmes démocratiques au sein de l’UE à travers la promotion d’élections libres et équitables, le renforcement de la liberté de la presse et des médias mais aussi la lutte contre la désinformation. Sophie Wilmès, assumant la présidence du Benelux, a souligné l’importance d’un tel plan ainsi que sa mise en application rapide et coordonnée. « La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg approuvent le fait que la Commission ait inclus dans ce plan d’action des sujets cruciaux comme la liberté de la presse et la sécurité des journalistes car un travail journalistique libre et indépendant est l’un des piliers de toute société démocratique. Les pays du Benelux souhaitent aussi attirer l’attention sur la nécessité d’une plus grande transparence en ce qui concerne les médias sociaux et insistent sur l’importance de travailler ensemble, au niveau européen et international, à la lutte contre la désinformation. » La Belgique est en d’autant plus convaincue que, depuis début 2020, 140 journalistes et travailleurs du monde des médias ont été victimes de violence physique dans onze États membres de l’UE. Et près des trois quarts des femmes journalistes ont déjà été victimes de violence en ligne au cours de leur carrière.

 

Conférence sur l’avenir de l’Europe

Lors de cette réunion, la Présidence portugaise en a profité pour présenter un état des lieux des avancées concernant la Conférence sur l’avenir de l’Europe aux Ministres. Cette initiative de la Commission européenne a pour ambition d’organiser une conférence rassemblant citoyens, société civile et institutions européennes pendant deux ans pour discuter, sur un même pied d’égalité, du futur du projet européen. Sous la présidence portugaise, ce dossier a reçu une nouvelle impulsion se traduisant par un mandat de la part du Conseil afin d’entamer des négociations avec le Parlement et la Commission européenne dans le but d’instaurer la structure, les objectifs et la portée de cette conférence. Sophie Wilmès : « je suis heureuse de voir que le dossier progresse, mais le travail est encore loin d’être terminé. En tant que membre fondateur de l’Union européenne, grand défenseur du projet européen et siège des Institutions, la Belgique estime crucial que, pas seulement les États membres, mais les citoyens eux-mêmes puissent travailler ensemble à définir les contours d’une Europe plus efficace, plus attractive, plus impliquée dans leur vie quotidienne et capable de répondre à leurs attentes et préoccupations. »

 

Relation entre l’UE et le Royaume-Uni

Enfin, le Conseil s’est également penché sur les relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni suite au Brexit ; relations qui sont actuellement encadrées juridiquement par quatre traités dont celui de retrait ainsi que le traité « de commerce et de coopération ». Les Ministres des Affaires européennes constatent l’apparition de tensions ces dernières semaines notamment – mais pas seulement – en ce qui concerne la mise en œuvre du fameux traité de retrait. Pour Sophie Wilmès, « le traité de retrait et le protocole irlandais doivent être pleinement mis en œuvre. La protection et l’intégrité du Marché Intérieur sont en jeu, il ne peut donc pas y avoir de compromis sur ce point. Il est de notre ressort désormais de respecter loyalement les accords passés et de nous engager à faire de cette nouvelle relation un véritable partenariat, au bénéfice des deux parties. »