La Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a participé ce mardi 17 août, par vidéoconférence, au Conseil Affaires étrangères (CAE) extraordinaire organisé en réponse aux derniers développements en Afghanistan, où les Talibans islamistes radicaux après une progression rapide ont pris le contrôle du pays.

Des procédures d’évacuation des ressortissants sont en cours dans plusieurs États membres de l’UE, dont la Belgique. « Notre première priorité est l’évacuation de nos citoyens et des Afghans qui nous ont aidés au cours des 20 dernières années. Une coopération et une coordination étroites avec nos partenaires américains et internationaux sont primordiales à cet égard », précise Sophie Wilmès. « J’ai exprimé avec mes homologues notre inquiétude quant à l’accès à l’aéroport de Kaboul, qui pourrait se faire attendre. Il est très important pour notre pays que l’attribution des créneaux d’arrivée se fasse en toute transparence. Il est également crucial que nos partenaires américains maintiennent l’aéroport ouvert aussi longtemps que nécessaire. ‘In together, out together’ . Cela s’applique aux militaires, mais aussi à l’assistance consulaire. »

En ce qui concerne le moyen terme, la Belgique a à nouveau plaidé pour une solution politique inclusive et négociée. L’objectif est et reste la stabilité, la sécurité pour tous les Afghans et le respect des droits humains, en particulier pour les femmes et les filles. « Pour sauvegarder nos valeurs et nos principes, nous devons travailler avec tous les partenaires afin de nous assurer que l’UE dispose et utilise les leviers nécessaires pour s’unir afin d’envoyer un message fort aux autorités afghanes. Un dialogue de l’UE avec les pays de la région sera également essentiel. Tant en termes de migration que pour avoir une influence maximale sur la direction politique de l’Afghanistan. »

Pour notre pays, un équilibre doit être trouvé entre réalisme et prudence, et nous devons être préparés à tous les scénarios. « Nous devons déterminer quels instruments sont les mieux adaptés pour exercer la pression nécessaire sur les acteurs afghans. Dans ce contexte, différents scénarios doivent être pris en compte, y compris le scénario le plus défavorable. »

Pour notre pays, l’UE doit continuer à accorder une grande attention à la sécurité internationale et à la lutte contre le terrorisme dans cette région, en gardant à l’esprit que c’était l’objectif initial de notre engagement en Afghanistan.