Chères amies libérales,

Chers amis libéraux,

 

Une fois de plus, c’est virtuellement que je m’adresse à vous ce dimanche pour vous souhaiter – à vous comme à vos proches – mes meilleurs vœux à l’entame de 2022.

C’est vrai qu’il y a un an maintenant, c’était gonflés d’espoir que nous projetions dans l’année à venir.

L’accès aux vaccins allait nous aider à tourner enfin la page du COVID-19.

Mais – force est de constater que si nous nous retrouvons, aujourd’hui, par écran interposé – c’est malheureusement la preuve que la pandémie n’est pas encore terminée.

Pourtant – si je comprends votre lassitude – et, pour être honnête avec vous, je la partage largement – il ne faut pas minimiser chaque pas que nous avons fait vers la sortie de crise.

Et ces pas n’auraient pas été possibles sans votre courage et votre résilience.

Le courage, la résilience – Il n’en faut pas seulement pour respecter les mesures difficiles. Il en faut aussi pour ne pas céder à la division – continuer de se serrer les coudes – et faire « société » tous ensemble.

Je ne peux pas vous dire, aujourd’hui, de quoi sera fait 2022. Et il est également encore trop tôt pour savoir avec précision ce que signifie l’arrivée du variant Omicron.

Ce que je sais, par contre, c’est que nous devons garder intacte notre volonté de reconquérir nos libertés dès que possible – même s’il est clair qu’il faudra encore faire preuve de patience et de prudence pour un moment encore.

En 2022, nous aurons encore des débats difficiles sur la gestion de la crise.

Ils demanderont aux responsables politiques que nous sommes, avant tout, le sens du devoir, du sang froid, la capacité de faire la part des choses – et très certainement de la clarté et de la franchise.

 

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Nous sortons d’une année difficile – mais elle a été, malgré tout, ponctuée de moments de joie et de répit durant lesquels nous n’avons pas manquer de retrouver nos proches ou de reprendre certaines de nos activités.

En ce qui concerne la vie de notre mouvement – nous avons célébré, il y a quelques mois, les 175 ans de l’avènement du Parti Libéral en Belgique.

En 2022, cela fera vingt ans que notre parti porte le nom de « Mouvement Réformateur ».

Ces dates fondatrices pour notre parti illustrent aussi à quel point le libéralisme a façonné positivement la société belge depuis plusieurs siècles.

 

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En tant que Ministre des Affaires étrangères et européennes, il y a aussi un autre anniversaire que j’aimerais mettre en avant aujourd’hui.

Un anniversaire qu’on a d’ailleurs parfois tendance à oublier mais qui n’en reste pas moins important : celui de l’Euro.

L’Euro a vingt ans. Cela représente plus ou moins une génération.

Pour les plus jeunes d’entre nous, l’Euro a toujours fait partie de nos vies et n’a peut-être rien exceptionnel.

Et pourtant, le 1er janvier 2002 est une date historique puisque 12 pays de l’Union européenne – dont le nôtre – décidèrent de franchir le pas d’abandonner leur devise nationale pour adopter une monnaie commune.

C’est maintenant 340 millions de citoyens qui utilisent l’Euro.

Sa réalisation est une des matérialisations les plus concrètes de l’intégration européenne.

Elle nous a facilité la vie et a donné un coup de pouce à nos économies.

Il n’y a pas que l’Euro. L’Union européenne nous apporte de nombreux bénéfices au quotidien.

  • La liberté de circuler, de voyager – très facilement, en dehors de la période exceptionnelle que nous vivons / voir même d’étudier ou de s’installer dans un autre État-membre ;
  • La liberté de nos entrepreneurs de faire du commerce au sein du marché européen – l’économie belge est d’ailleurs parmi les premières bénéficiaires du marché Unique ;
  • Je pense encore aux différentes réglementations qui protègent les consommateurs européens ; et donc les Belges.

Et, bien sûr, il y en a un avantage qui surpasse tous les autres.

C’est tellement évident que l’on pourrait presque oublier que c’est notre acquis le plus précieux : la chance de vivre sur un continent en paix depuis plus de 75 ans.

 

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L’Europe repose sur des valeurs immuables – des valeurs qui nous unissent ; qui ont marqué notre histoire commune et qui sont inscrites dans nos textes fondateurs.

Je sais que vous portez haut ces valeurs, tout autant que moi.

Je pense, par exemple :

  • Au droit d’être libres et égaux;
  • Au droit à la dignité ;
  • Au droit d’opinion et d’expression ;
  • À l’accès à la justice ;
  • À l’égalité entre les hommes et les femmes ;
  • Ou encore au droit d’être soi-même, sans subir de discrimination

Cette liste est évidemment loin d’être exhaustive.

Toutes ces valeurs sont notre socle commun, à défendre inlassablement.

Tout d’abord, à défendre au sein même de l’Union européenne – car aucun État n’a rejoint l’UE sans en connaitre les critères et les exigences.

Être membre de l’Union européenne, c’est avoir des droits mais aussi avoir des devoirs.

Nous nous devons de les faire respecter.

Ces valeurs, nous les défendons aussi en dehors de l’Union car, pour nous, elles sont « universelles ».

« Être universel » ne veut pas dire que ces droits sont respectés partout dans le monde.

Cela signifie qu’ils devraient, en principe, l’être.

Il y a, en effet, encore trop d’endroits sur la planète où ces droits fondamentaux sont bafoués.

 

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Unis sur les valeurs, mais pas seulement. Il faut être unis dans le projet aussi.

« L’Union fait la force » – ce n’est pas un hasard si la Belgique en a fait sa devise.

Dans cette crise, l’union a été à la base de belles réalisations comme la vaccination, l’adoption d’un plan de relance sans précédent ou encore l’élaboration rapide d’un certificat COVID numérique.

Malheureusement, la coordination entre les États-membres demeure loin d’être optimale.

C’est un travail colossal qu’il faut continuer de mener quotidiennement car il ne nous suffit pas d’adopter des règlements ou des directives – il s’agit aussi de changer les mentalités, pour parvenir à éviter le réflexe du repli sur soi quand la situation se corse.

Nous avons tout à gagner d’un fonctionnement européen plus coordonné et plus harmonieux.

 

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Si je parle d’unité, c’est aussi parce qu’elle sera nécessaire pour construire l’Europe de demain.

Une Europe souveraine, autonome et maitresse de son destin.

Une Europe plus forte, c’est une Belgique plus forte.

 

Cette Europe de demain doit être avant tout légitime.

Pour renforcer cette légitimité, nous avons très certainement besoin de volonté politique.

Mais nous avons surtout besoin – de vous : de citoyens engagés et convaincus car écoutés et compris.

Si je suis profondément europhile, je sais aussi que la construction européenne n’est ni parfaite, ni terminée.

Tant de choses sont à revoir, en termes d’efficacité – de transparence – et de pertinence.

C’est la raison pour laquelle a été organisée la Conférence sur l’Avenir de l’Europe

Un projet inédit de consultation citoyenne transnationale pour définir collectivement les orientation de l’Union de demain.

Faisons en sorte que cette initiative tienne toutes ses promesses.

2022 sera, à ce titre, une année charnière pour l’Union européenne en termes de crédibilité et de légitimité.

 

L’Europe de demain doit également s’envisager de manière stratégique.

Nous devons mettre en place des politiques qui permettent de réduire notre dépendance au reste du monde ; sans pour autant se couper de celui-ci.

Nous devons, par exemple, mieux développer notre industrie européenne et nos chaines de production dans des domaines essentiels pour nos sociétés.

Tirons les leçons de la pandémie pour, à l’avenir, ne plus connaitre par exemple les mêmes scènes de chaos vécues lors de l’acquisition, à l’étranger, de matériel de protection.

C’est remettre ainsi nos propres entreprises et PME – notre excellence aussi – au cœur du processus. C’est en même temps diversifier nos sources d’approvisionnement.

Nous devons nous montrer innovants, en pointe sur la recherche et le développement des nouvelles technologies.

Nous avons tellement de talents à promouvoir – en particulier, en Belgique. Prenons les vaccins par exemple : notre excellence en la matière n’est plus à démontrer.

C’est aussi avec des politiques de cette nature que nous répondrons aux grands enjeux géostratégiques actuels et aux menaces qui pourraient en découler.

L’autonomie stratégique doit nous permettre d’éviter ainsi que certains acteurs mondiaux aient des moyens de pression conséquents qui instaureraient un rapport de force en notre défaveur.

Et, quand je dis cela, je pense directement à la question de l’indépendance énergétique.

Question qui fait également écho aux discussions menées au niveau fédéral.

Vous savez que le MR s’est fortement impliqué – et continuera de le faire – pour garantir à la Belgique un futur mix énergétique viable – crédible d’un point de vue économique et écologique – et une énergie abordable pour tous.

Enfin, je n’oublie pas non plus la question de notre défense et sécurité, avec toutes les incertitudes qui naissent d’un monde instable.

Les actualités récentes autour de l’Ukraine et de la Russie en sont une parfaite illustration.

Il sera nécessaire de bâtir une Europe de la Défense qui s’inscrit dans l’OTAN comme pierre angulaire de notre sécurité.

Autant de chantiers qui continueront de nous mobiliser en 2022.

 

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Et, en 2022, je continuerai de porter nos idéaux, dans l’intérêt des Belges auprès de mes homologues européens et internationaux – mais aussi en tant que Vice-Première ministre, à la table du gouvernement fédéral.

Pour qu’avec mes collègues ministres libéraux dans les différents gouvernements, avec vos élus, avec notre président de parti – nous continuons de nous attaquer aux grandes préoccupations du pays.

Santé, sécurité, soutien à notre économie et nos indépendants.

Mais aussi une préoccupation de premier plan en ce début d’année : la flambée des prix, en particulier de l’énergie.

C’est une réalité qui se voit dans les chiffres – mais surtout qui se ressent dans notre quotidien.

Lors du conclave budgétaire de cet automne, nous avons adopté un paquet de mesures concrètes pour limiter l’impact sur votre portefeuille mais aussi sur le budget des entreprises.

Et nous devrons en faire plus.

Vous pourrez, dans tous les cas, compter sur nous, pour continuer à porter ce combat, avec une attention constante pour la classe moyenne.

Nous continuerons de plaider pour une hausse du pouvoir d’achat de TOUS les travailleurs.

Pour conclure, j’aimerais vous adresser un message plus personnel pour débuter 2022.

Je vous souhaite tout le bonheur du monde, sur le plan tant privé que professionnel.

Il me tarde, en tout cas, de vous revoir toutes et tous.

Prenez bien soin de vous.

Je vous embrasse, de loin encore.