Ce 25 novembre 2021 marque le 30e anniversaire de la campagne internationale « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste ». Cette campagne, qui se déroule du 25 novembre (Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée internationale des droits de l’homme), vise à éradiquer la violence à l’égard des femmes et des filles au niveau mondial.

La Belgique s’efforce d’adopter une approche holistique de la violence fondée sur le genre, en se concentrant sur la prévention de la violence et la remise en question des normes et des stéréotypes de genre, la lutte contre l’impunité, l’accès à la justice pour les victimes et le soutien des organisations œuvrant pour les droits des femmes. Depuis 2001, la Belgique a concrétisé sa politique dans des plans d’action nationaux impliquant le niveau fédéral, les communautés et les régions. Ce plan d’action est coordonné par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Le SPF Affaires étrangères contribue également à sa mise en œuvre.

Si des progrès ont incontestablement été réalisés dans la lutte contre la violence fondée sur le genre, aucun pays n’est parvenu à l’éliminer complètement. Au contraire, depuis la pandémie de COVID-19 et les mesures d’endiguement prises dans le monde entier pour la juguler, nous avons assisté à une augmentation exponentielle de la violence domestique, de la violence en ligne, des mariages d’enfants, du harcèlement sexuel et d’autres formes de violence fondée sur le genre.

La vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, souligne l’engagement du SPF Affaires étrangères pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles dans le monde entier : « La diplomatie belge est internationalement reconnue pour sa lutte acharnée contre la violence sexuelle et sexiste. La Belgique soulève systématiquement cette question à tous les niveaux et maintient la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles en tête de l’agenda international. »

Cette année, notre pays a, entre autres, rejoint la coalition d’action contre la violence sexiste dans le cadre du Forum de l’égalité des générations. La Belgique a pris plusieurs engagements concrets pour lutter contre cette violation des droits de l’homme dans le pays et à l’étranger. Par exemple, notre pays est fermement engagé en faveur d’une large ratification et d’une mise en œuvre de la Convention d’Istanbul contre la violence à l’égard des femmes (Conseil de l’Europe).

Comme chaque année, les ambassades et missions diplomatiques belges soutiendront aujourd’hui – et tout au long de l’année – la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste » et la campagne « orange le monde » d’ONU Femmes. Vous pouvez suivre leurs actions sur les médias sociaux, qui seront colorés en orange pour l’occasion.

La ministre de la Coopération au développement, Meryame Kitir, donnera le coup d’envoi de la campagne à Kinshasa. Par l’intermédiaire de l’Agence belge de coopération au développement, ENABEL, elle se concentrera sur la création de centres de soins contre les violences sexuelles. Les victimes reçoivent les soins nécessaires à leur rétablissement et bénéficient également d’un soutien psychologique et d’une aide pour engager une action en justice.

« Une femme sur trois est confrontée à la violence de son partenaire ou à la violence sexuelle dans sa vie. Nous ne pourrons jamais tolérer cela, où que ce soit dans le monde. Lorsque vous êtes victime de violence sexuelle, cela affecte toute votre identité. C’est l’une des pires choses qui puissent vous arriver », dit Kitir. « Et donc les femmes se rebellent à juste titre contre cela. Les femmes font entendre leur voix. Et elles ont raison. Mais si nous voulons vraiment obtenir plus d’égalité, nous devons aussi veiller à ce que davantage d’hommes deviennent nos alliés. Avec nos partenaires locaux et internationaux, nous y travaillons. Parce qu’il est important que nous menions cette bataille ensemble. »