Nous maintiendrons la prudence budgétaire jusqu’à la formation du prochain gouvernement.

Les Ministres fédéraux du Budget, Sophie Wilmès ; des Finances, Alexander De Croo ; des Affaires sociales, Maggie De Block ont pris connaissance du rapport du Comité de Monitoring concernant la situation budgétaire de la Belgique en 2019.

Sur base de ses hypothèses de travail, le Comité de Monitoring évalue le déficit structurel de l’Entité I (État fédéral et Sécurité sociale) à -1,5% du PIB pour 2019. Cela représente une dégradation d’environ 2,2 milliards d’euros par rapport au résultat de 2018. Cette conclusion confirme donc que la trajectoire budgétaire tend à se dégrader à politique inchangée. Si le prochain gouvernement confirme l’objectif budgétaire de 2019, l’effort à réaliser sera dès lors de 4 milliards d’euros pour cette année. « Le fait que les déficits ont une tendance naturelle à se creuser est un fait que nous avions déjà annoncé. Un gouvernement de plein exercice aurait pu faire un contrôle budgétaire au printemps. Il aurait pu tenir compte de nouvelles réalités économiques et y répondre de façon appropriée par une série de mesures. Ce n’est pas le cas en affaires courantes, malheureusement. » explique Sophie Wilmès.
De manière générale, les recettes fiscales devraient rapporter 1,9 milliards de moins qu’escompté, notamment dû à un contexte économique moins favorable. La sécurité sociale, quant à elle, devrait afficher une détérioration de son solde sec de 553 millions d’euros.

En charge des dépenses primaires de l’État fédéral, la Ministre Wilmès confirme des chiffres stables : « Globalement, les dépenses primaires se maintiennent bien par rapport aux prévisions. Il faudra néanmoins compter sur une hausse de 943 millions d’euros de la dotation d’équilibre en faveur de la sécurité sociale. »
Pour le Ministre des Finances, Alexander De Croo : « Le temps, c’est de l’argent. Ce que nous constatons ici, ce sont les conséquences de l’absence d’un vrai budget en 2019 suite à la chute du gouvernement. Chaque heure, chaque jour, chaque mois que nous perdons représente un coût. Notre pays ne peut littéralement plus attendre. Nous devons nous mettre au travail le plus rapidement possible. »
«Les cotisations versées à la sécurité sociale sont en ligne avec les prévisions, mais les dépenses continuent d’augmenter. Cette situation est due notamment au relèvement des allocations mais également au fait qu’à la suite de la chute du gouvernement, nous n’avons plus pu prendre certaines mesures. » explique la Ministre des Affaires sociales, Maggie De Block. «Cela démontre une nouvelle fois qu’il est urgent de former un gouvernement. »

Il sera question, maintenant, d’analyser ligne par ligne ce rapport du Comité de Monitoring comme nous le faisons chaque année. Pour Sophie Wilmès, « le Comité de Monitoring, pour calculer l’effort à fournir, a par définition opté pour certaines hypothèses. Nous ne manquerons pas de communiquer notre analyse à la ou aux personnalité(s) qui sera(ont) chargée(s) par le Roi de former un gouvernement. En attendant, il sera nécessaire de maintenir la prudence budgétaire, c’est-à-dire les subsides supérieurs à 3.100 euros, les procédures négociées qui dépassent le plafond de 70.000 euros et toutes les autres dépenses supérieures à 130.000 euros continueront de faire l’objet d’un contrôle administratif et budgétaire renforcé. »