Question d’actualité relative à l’impact des blocages sur les indépendants et l’activité des PME, à Monsieur Borsus ministre des Indépendants et des PME

Monsieur le Ministre, chers collègues,

Pour que les choses soient bien claires, je me dois de commencer mon exposé par un principe: le droit de grève est évidemment intangible ! Je constate malheureusement que ces derniers temps on foule du pied le droit de circuler et par voie de conséquence, le droit d’accéder à son lieu de travail travail alors que beaucoup le souhaitent.

Je veux aujourd’hui relayer le mécontentement des employés, des indépendants et des PME de ce pays qui ont véritablement été pris en otage par certains grévistes ces dernières semaines et qui le seront probablement encore dans les semaines qui suivent. Ceci cause un préjudice important à notre économie : je ne dois pas vous rappeler que les PME génèrent plus de 70% du PIB.

Prise d’otage disais-je. Lors des dernières journées de grève, la presse a relayé de nombreux débordements :

  • intimidations de commerçants contraints de fermer « pour leur bien »,
  • blocages des routes que ce soit des grands axes ou des voies d’accès aux zoning.

On a même été jusqu’à apposer des autocollants sur le thème « les jaunes vivent du combat des autres » sur les vitrines des commerçants jugés récalcitrants !

Ces intimidations sont INTOLERABLES. Au-delà de ça, les blocages de routes et d’accès constituent non seulement une entrave à la circulation, mais reviennent dans certains cas à priver tout simplement les gens de leurs revenus. Pour les indépendants aucun paiement de salaire, aucune indemnité possible ! Les premières victimes des grèves sont également les petites entreprises qui travaillent à flux tendu. Dans ces cas-là, les grèves peuvent mettre en péril jusqu’à leur survie. Dans ce genre d’entreprise, on est loin de la caricature de certains syndicats : patrons et salariés travaillent côte à côte et pas l’un au détriment de l’autre.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer l’impact financier des grèves sur nos PME ? Dispose-t-on déjà de données chiffrées ?

Il existe dans ce pays une majorité silencieuse qui s’estime lésée, dépossédée d ‘une partie de ces libertés. Quelles réponses peut on apporter à ces travailleurs ?


Je vous remercie pour vos réponses, Monsieur le ministre.

Il est important que chacun se souvienne de ces droits et devoirs. Je rappelle qu’en 2012, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) a rappelé que les grévistes doivent tenir compte des droits et des libertés d’autrui. C’est une question de respect mutuel.

Aller travailler un jour de grève c’est aussi pour certains l’expression d’un point de vue.

Nous constatons que jusqu’à présent cette volonté est rendue impossible et nous le regrettons. Notre chef de groupe Denis Ducarme et les parlementaires MR déposeront d’ailleurs prochainement une proposition de loi confirmant d’avantage le droit d’accès au lieu de travail.