Dans l’attente de la publication du rapport de Comité de monitoring prévue début juillet, celui-ci a communiqué à la Ministre du Budget Sophie Wilmès, un état des lieux de la situation budgétaire 2017 à ce jour ainsi qu’une estimation pour l’année 2018.

D’après les derniers chiffres collectés, on observe une tendance à la hausse du côté des rentrées fiscales ainsi qu’une maîtrise des dépenses publiques. Si ces résultats sont confirmés, l’objectif du niveau de déficit structurel inscrit dans la trajectoire du Programme de Stabilité sera atteint en 2017, sans devoir réaliser d’ajustement dans le cadre d’un contrôle budgétaire. La hausse de la croissance couplée aux créations massives d’emplois influence positivement et clairement l’exercice 2017.

Le Secrétaire-Général de l’OCDE a d’ailleurs souligné ce matin que notre « cadre de politique macro-économique est solide et s’est vu renforcé, ces dernières années, par de nombreuses réformes d’importance majeure concernant notamment la fiscalité du travail, la réglementation des entreprises et le soutien aux indépendants et aux PME ». Ces constats renforcent les observations récentes de la Banque Nationale qui confirmait la semaine dernière la création de 215000 emplois d’ici 2019.

En 2018, bien qu’il reste des efforts à fournir, les estimations indiquent que le déficit sera moins important que celui prévu récemment par la Banque Nationale. Ainsi, la BNB tablait sur un déficit nominal estimé à -1,8% fin 2018, alors que l’état des lieux établi par les experts ce jour fait état d’un déficit nominal estimé de -0,93% (soit la moitié).
Sophie Wilmès « Même s’ils sont à prendre avec précaution, ces chiffres montrent que nous sommes budgétairement sur les rails pour 2017. Comme l’indique aussi le Bureau du Plan, le chemin parcouru depuis 2014 sur le plan budgétaire est important. Ceci est clairement le fruit de l’assainissement budgétaire opéré et de la mise en place des réformes visant à relancer l’économie. L’OCDE indique d’ailleurs ce matin que la Belgique figure désormais parmi les « top reformers ». Pour 2018, ces tendances positives se confirment, même si l’on sait que des efforts budgétaires – dont la hauteur devra être précisée sur base du rapport du Comité de monitoring – seront encore nécessaires pour s’inscrire dans la trajectoire du programme de stabilité. »